Le leader de l'opposition iranienne Mir Hossein Moussavi a réitéré son appel à la tenue d'un nouveau scrutin présidentiel, dix jours après une manifestation de ses partisans violemment dispersée par les forces de l'ordre, a rapporté samedi un site réformateur.

«Le Chemin vert condamne la violence, tout le monde sait que notre arme et nos slogans sont pacifiques et logiques», a indiqué M. Moussavi, cité par le site Mowjcamp, qui le soutient.

À la mi-août, M. Moussavi avait baptisé «Chemin vert de l'espoir» son mouvement pour poursuivre la contestation de la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, un scrutin entaché selon lui de fraudes massives.

«Nous voulons la libération des prisonniers politiques, nous voulons des garanties pour une (nouvelle) élection propre, nous voulons la liberté d'expression et de la presse», a poursuivi le principal rival de M. Ahmadinejad à l'élection du 12 juin.

Selon Mowjcamp, M. Moussavi a rencontré vendredi Mehdi Karoubi, autre candidat malheureux à la présidentielle, avec lequel il a discuté des évènements du 4 novembre.

La République islamique marquait ce jour-là, comme chaque année, l'anniversaire de la prise de l'ambassade américaine à Téhéran, en 1979, avec de grands rassemblements anti-américains.

Malgré une interdiction du pouvoir, les partisans de l'opposition ont profité de l'occasion pour manifester contre la réélection de M. Ahmadinejad. Les forces de l'ordre sont intervenues violemment contre les manifestants et plus d'une centaine de personnes ont été arrêtées.

Après l'élection controversée de juin, des dizaines de personnes ont été tuées et quelque 4.000 arrêtées lors de troubles qui ont plongé l'Iran dans sa plus grave crise politique depuis la révolution islamique de 1979.