Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, est «consterné» par le comportement d'Israël à Jérusalem-est, y compris la démolition d'habitations palestiniennes, et appelle Israël à cesser ces «actes de provocation», a indiqué mardi sa porte-parole, Michèle Montas.

M. Ban est «consterné par la poursuite de certains actes de la part d'Israël à Jérusalem-est, y compris la démolition d'habitations palestiniennes, l'expulsion de familles palestiniennes et l'installation de colons dans des quartiers palestiniens», déclare Mme Montas dans un communiqué.

«L'éviction aujourd'hui d'une famille palestinienne n'est que le plus récent incident», ajoute-t-elle.

«Ces actes attisent les tensions, causent des souffrances et sapent davantage la confiance. Il (M. Ban) appelle Israël à cesser ce genre d'acte de provocation. Il réitère son appel à Israël à s'acquitter de ses engagements aux termes de la Feuille de route en gelant toute activité de colonisation, y compris celles causées par la croissance naturelle, à démanteler les postes avancés et à rouvrir les institutions palestiniennes à Jérusalem-est», conclut le communiqué.

Des dizaines de colons israéliens ont pris possession mardi d'une maison de Jérusalem-Est à l'issue d'une bataille légale contre une famille palestinienne qui en revendiquait la propriété, a-t-on appris auprès de la police et de témoins.

Cet incident, qui n'est pas exceptionnel, survient alors que la polémique sur la colonisation a redoublé après des propos controversés de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton, qui a semblé prendre parti pour la position israélienne.

Mme Clinton a tenté lundi de rassurer les Palestiniens en affirmant que la position de Washington sur les colonies juives demeurait inchangée et que «les Etats-Unis n'acceptent pas la légitimité de la poursuite des implantations».

Le week-end dernier, elle avait suscité l'incompréhension des Palestiniens après avoir apporté son soutien à la proposition israélienne d'un gel partiel des colonies, offre qu'elle a qualifiée de «sans précédent».

Le problème des colonies est l'un des principaux obstacles à la reprise du dialogue entre Israël et les Palestiniens, interrompu depuis l'offensive militaire israélienne contre la bande de Gaza fin 2008.

Evoquant l'incident de mardi, le chef de la diplomatie britannique David Miliband, en visite à Amman, a affirmé que la politique de colonisation israélienne était un «obstacle à la paix» entre Israël et les Palestiniens.

Israël a annexé la partie orientale de Jérusalem après en avoir pris le contrôle en juin 1967 lors de la guerre des Six jours. La communauté internationale réclame l'arrêt de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-est, qu'elle juge illégale.