La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton se rendra mercredi au Caire pour y rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak, dans le cadre de ses efforts pour relancer le processus de paix israélo-palestinien, a annoncé lundi à Marrakech (sud) son porte-parole Philip Crowley.

«Nous allons en Egypte pour rencontrer le président Moubarak», a-t-il déclaré dans la soirée.

Mme Clinton, qui participe à Marrakech à la 6ème édition du Forum pour l'Avenir, a cherché, depuis son arrivée au Maroc, à dissiper le sentiment que Washington avait pris le parti des Israéliens, en louant les efforts palestiniens pour améliorer la sécurité et en réclamant à Israël des «gestes positifs» en direction des Palestiniens.

L'opposition américaine aux colonies israéliennes «n'a pas changé», mais l'offre de restriction du gouvernement Netanyahu «aurait un effet significatif» pour la paix, a-t-elle souligné lundi.

«La position de l'administration Obama sur les colonies est claire, sans équivoque. Elle n'a pas changé: les Etats-Unis n'acceptent pas la légitimité de la poursuite des implantations israéliennes», a affirmé Mme Clinton, avant une rencontre avec son homologue marocain Taieb Fassi-Fihri.

L'offre de gel partiel du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu «est loin (...) de ce que nous préférerions. Mais si elle est mise en oeuvre, cela sera une restriction sans précédent de la colonisation et cela aura un effet significatif», a-t-elle ajouté.

L'«explication de texte» américaine a, semble-t-il, convaincu, puisque le ministre palestinien des Affaires étrangères Riyad al-Malki s'est, dans la soirée, déclaré «satisfait» des déclarations de Mme Clinton.

«Nous avons été surpris par les déclarations (ndlr: faites par Mme Clinton à Jérusalem) et, de notre point de vue, ça ne correspondait pas à ce que nous avions entendu à Abou Dhabi», a indiqué M. al-Malki lors d'un entretien avec des journalistes.

«Je pense que ces déclarations ont été corrigées ensuite», a-t-il ajouté.