Les violences en Irak ont causé la mort de plus de 85.000 personnes entre 2004 et 2008 et fait près de 150.000 blessés, selon un document du ministère irakien des Droits de l'Homme.

Selon «un rapport global» de 22 pages mis cette semaine sur son site, le ministère fait état de 85.694 «martyrs» tués par des bombes, dans des combats ou des assassinats. Parmi ces victimes figurent 34.019 corps de personnes abattues, dont la moitié ont été inhumées sans être identifiées.

L'année 2006 a été la plus sanglante avec 32 622 tués suivie de 2007 avec 19 155 personnes victimes de mort violente.

Le nombre de blessés a atteint 147 199 durant ces cinq années.

«Ces terribles bilans sont le résultat de groupes hors-la-loi qui ont mené des actions terroristes comme des explosions, des assassinats, des rapts et des deplacements forcés, représentant un énorme défi pour l'Etat de droit et le peuple irakien», affirme le rapport.

«Ces statistiques dressent une image de l'impact du terrorisme et la violence sur la vie quotidienne en Irak», ajoute le ministère.

Parmi les morts, entre 2004 et 2007 figurent 2 334 femmes et 1 279 d'enfants alors que 8 032 femmes ont été blessées ainsi que 4 176 enfants.

Durant cette période, 219 lieux de culte chiites ont été l'objet d'attentats ainsi que 94 mosquées sunnites et 41 églises, précise le rapport.