L'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA) a affirmé mardi que des scientifiques étaient parvenus à fabriquer une nouvelle génération, plus performante, de centrifugeuses, dans le cadre du programme nucléaire controversé de l'Iran.

«Nos scientifiques ont fabriqué une nouvelle génération de centrifugeuses et des cascades de 10 centrifugeuses chacune sont actuellement à l'essai», a déclaré le chef de l'OIEA, Ali Akbar Salehi, cité par l'agence officielle Irna. Selon lui, ces nouvelles centrifugeuses sont en mesure de multiplier par «plus de cinq» la capacité iranienne à enrichir de l'uranium et Téhéran a pour «objectif de parvenir à décupler» au total cette capacité.

L'enrichissement de l'uranium peut servir aussi bien de combustible nucléaire pour produire de l'énergie que pour fabriquer une arme atomique.

L'Iran est soupçonné par les pays occidentaux et Israël de mener en secret un programme nucléaire à des fins militaires, ce que Téhéran nie en insistant sur le fait qu'il a le droit de développer un tel programme à des fins énergétiques.

En avril dernier, le président Mahmoud Ahmadinejad qui inaugurait à Ispahan (centre), la première usine de fabrication de combustible nucléaire, avait déjà annoncé que son pays avait «testé deux nouveaux types de centrifugeuses d'une capacité plusieurs fois supérieures à celles existantes actuellement».

Fin août, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) avait indiqué que l'Iran avait ralenti sa production d'uranium faiblement enrichi et permis aux inspecteurs de l'ONU d'accéder au réacteur de recherche d'Arak, ce qu'ils réclamaient depuis longtemps.

L'AIEA avait souligné que l'Iran continuait d'installer des centrifugeuses sur son site de Natanz (centre) mais que le nombre de machines en activité avait diminué. 4.592 centrifugeuses étaient en activité contre 4.920 au moment du dernier rapport de l'AIEA en juin. Au total, 8.308 centrifugeuses étaient installées, soit environ un millier de plus depuis juin.

L'Iran et les grandes puissances (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni, Allemagne) doivent se retrouver le 1er octobre pour parler des dernières propositions iraniennes liées au dossier nucléaire.