Une caution «autour de 200 000 euros» a été versée à l'Iran pour la libération conditionnelle dimanche de la jeune Française Clotilde Reiss, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, lundi sur la chaîne de télélvision LCI.

« Dans les systèmes anglosaxons en général et dans le modèle iranien, pour la libérer, il faut verser une caution qui se situe autour de 200000 euros et que théoriquement on va nous rembourser», a assuré le chef de la diplomatie française.

«Mais, a-t-il souligné, ça ne veut pas dire du tout qu'elle est coupable. Au contraire, nous espérons bien sûr être remboursés parce qu'elle est innocente et que cela sera reconnu».

M. Kouchner a rappelé que «le jugement n'a pas été prononcé». «On peut s'attendre, on doit s'attendre, à un jugement qui reconnaîtra son innocence - je ne sais pas quand - et à son retour en France, ce que nous souhaitons vivement comme le président de la République l'a dit dans sa déclaration d'hier soir».

Après la mise en liberté conditionnelle de la jeune universitaire, dimanche soir, la présidence française a souligné que Nicolas Sarkozy remerciait «les pays de l'Union européenne et d'autres pays amis, comme la Syrie» pour leur aide.

Lundi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a répété que l'Iran devait «mettre fin au plus vite» aux procédures judiciaires contre Clotilde Reiss.

Le procureur de Téhéran Saïd Mortazavi, cité par l'agence Mehr, a indiqué lundi que Clotilde Reiss avait été libérée «après le dépôt d'une caution de 300 millions de tomans», soit environ 213 000 euros.

La jeune femme de 24 ans est poursuivie par la justice iranienne pour avoir pris part à des manifestations qui ont suivi la réélection contestée en Iran de Mahmoud Ahmadinejad. Elle est hébergée à l'ambassade de France jusqu'au jugement de son procès.