Le mouvement islamiste Hamas a écrasé un groupe salafiste dans la nuit de vendredi à samedi à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, lors d'une opération de répression sanglante qui a fait 22 morts et plus de 120 blessés, selon un nouveau bilan des services d'urgence palestiniens.

Le chef du groupe radical Jund Ansar Allah, Abdelatif Moussa, et son adjoint, ont été tués par la police du Hamas au cours des affrontements, a-t-on appris samedi matin de source médicale palestinienne. «Les heurts qui ont opposé dans la nuit de vendredi à samedi le Hamas et un groupe d'extrémistes dans le sud de la bande de Gaza ont fait 22 morts et au moins 120 blessés», a indiqué à l'AFP un porte-parole des services d'urgence palestiniens.

«Cinq policiers du Hamas figurent parmi les morts et dix autres ont été blessés. Les affrontements ont pris fin samedi à l'aube», a précisé le porte-parole.

Selon des témoins, la police du Hamas a donné l'assaut à l'arme lourde à une mosquée de Rafah dans laquelle s'étaient retranchés depuis vendredi des membres d'un groupuscule salafiste, Jund Ansar Allah. Ce groupuscule radical accuse le Hamas, qui contrôle la bande de Gaza, d'être trop modéré.

Selon une source médicale, le chef de Jund Ansar Allah, Abdelatif Moussa, ainsi que son adjoint Abou Abdallah Assoury, ont trouvé la mort quand la police a fait sauter une maison où ils se trouvaient à Rafah.

D'après la même source, l'accès à tous les hôpitaux de la bande de Gaza a été interdit à la presse par le Hamas «pour des raisons de sécurité générale».

Rafah, qui se trouve sur la frontière avec l'Égypte, est un bastion local de la mouvance salafiste idéologiquement proche d'Al-Qaeda.