Le neuvième et dernier employé iranien de l'ambassade britannique à Téhéran encore détenu par les autorités iraniennes à la suite des manifestations contestant la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, a été libéré dimanche sous caution, a annoncé son avocat.

«Il vient juste d'être libéré. Il va bien et semble n'avoir aucun problème», a déclaré à l'AFP Me Abdolsamad Khoramshahi, qui se trouvait devant la prison d'Evine où était détenu Hossein Rassam.

«Une caution d'un milliard de rials (100 000 dollars) a été versée» pour obtenir sa libération, avait expliqué auparavant dimanche l'avocat de l'employé, ajoutant qu'il serait néanmoins jugé ultérieurement pour atteinte à la sécurité nationale.

Hossein Rassam, analyste politique à l'ambassade de Grande-Bretagne, avait été arrêté le 27 juin en compagnie de huit autres employés iraniens de l'ambassade, après les manifestations contre la réélection contestée du président ultraconservateur le 12 juin.

Les huit autres employés avaient été libérés ces dernières semaines.

Les autorités iraniennes ont accusé l'ambassade britannique d'avoir dépêché des employés dans les manifestations de l'opposition pour y fomenter des troubles, ce que Londres a démenti avec véhémence.

Le premier ministre britannique Gordon Brown avait lancé le 6 juillet un avertissement à l'Iran, affirmant que les Européens étaient prêts à prendre des mesures «ensemble» en réponse aux détentions d'employés de l'ambassade de Grande-Bretagne à Téhéran.

«Si cette action se poursuit et que nous sommes obligés d'agir, nous agirons ensemble avec nos partenaires européens», avait affirmé M. Brown à Evian, en France, au cours d'une conférence de presse commune avec le président français Nicolas Sarkozy à l'issue d'un sommet franco-britannique.

«Nous sommes d'accord sur le fait que le résultat de l'élection iranienne regarde le peuple iranien. Mais les expulsions totalement injustifiées de diplomates et la détention d'employés d'ambassade est inacceptable et injustifiée», avait-il.