Au moins seize civils ont été tués dimanche dans le crash d'un hélicoptère civil russe près de la plus grande base militaire américaine du sud de l'Afghanistan, ont annoncé la force de l'OTAN (Isaf) et des agences de presse russes.

«Un hélicoptère civil s'est écrasé aujourd'hui alors qu'il décollait de l'aéroport de Kandahar» (sud), capitale de la province du même nom, a indiqué l'Isaf dans un communiqué.

«16 civils sont morts dans le crash», a ensuite déclaré à l'AFP une porte-parole de la force, le lieutenant Sam Truelove.

Le crash n'est pas dû à une attaque ennemie, a indiqué l'Isaf, qui n'a donné aucune indication sur la nationalité des victimes.

À Moscou, des agences de presse russes ont annoncé qu'il s'agissait d'un hélicoptère MI-8 appartenant à la société russe Vertikal-1.

L'appareil transportait 18 passagers et 3 membres d'équipage, a précisé le chargé d'affaires russe à Kaboul, Andreï Badov, sur les ondes de la radio Echo de Moscou.

Le pilote et le copilote, tous deux Russes, ainsi que l'ingénieur de bord, de nationalité bélarusse, ont été grièvement blessés dans l'accident, a-t-il précisé, ajoutant que les trois membres d'équipage ont été transférés à l'hôpital canadien qui se trouve sur la base de Kandahar.

«Au total, 18 passagers, travaillant pour différentes compagnies étrangères chargées de construire des bases militaires pour les forces internationales, se trouvaient à bord», a-t-il encore précisé.

Sur ces 18 passagers, 16 ont été tués, a-t-il confirmé, et deux blessés.

Aucune information n'a été donnée sur la nationalité des passagers.

Mardi dernier, un autre hélicoptère transportant des civils étrangers travaillant pour les forces internationales s'était écrasé dans la province voisine du Helmand, tuant au moins six passagers et un enfant afghan au sol, selon l'Isaf et les autorités locales.

Les talibans avaient affirmé avoir abattu l'appareil, mais cette affirmation n'a pu être vérifiée.

De nombreux employés de compagnies privées, souvent originaires des anciennes républiques soviétiques, travaillent dans le sud afghan avec les forces militaires étrangères, notamment l'armée américaine, qui a installé à Kandahar sa plus grande base militaire dans le sud du pays.

Les forces internationales, notamment américaines et britanniques, mènent actuellement plusieurs offensives contre les talibans dans le sud, un des principaux bastions de la rébellion, dans le but de sécuriser ces zones instables en vue des élections présidentielle et provinciales du 20 août.