Le président ultraconservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad a promis mardi d'introduire des changements dans son prochain gouvernement qui devra donner la priorité aux secteurs sociaux.

M. Ahmadinejad dont le Conseil des gardiens de la Constitution a confirmé  sa réélection le 12 juin pour quatre ans, dans un scrutin dont ses adversaires contestent la régularité, a dit dans une intervention télévisée que les «structures du gouvernement» devaient «changer» et «ce changement sera considérable». Le nouveau gouvernement aura en tête des priorité les questions du «logement, de l'emploi et des réformes économiques», a-t-il souligné.

«Je suis contre la confrontation entre la police et les gens, nous devons respecter les orientations des personnes, notamment la jeunesse», a encore déclaré le président Ahmadinejad, réélu avec 63% des suffrages.

«Cette élection était la plus belle et la plus propre», s'est-il félicité.

Selon les autorités iraniennes, le nouveau président et son gouvernement devront être investis entre le 26 juillet et 19 août. 

Trois candidats malheureux, en particulier Mir Hossein Moussavi, soutenu par les réformateurs, ont dénoncé des irrégularités et des fraudes ayant marqué la scrutin du 12 juin.

Ces accusations ont provoqué les plus grandes manifestations de l'histoire de la République islamique, fondée en 1979, qui ont fait au moins 20 morts et plus d'un millier d'arrestations.

Des dirigeants de l'opposition iranienne, dont M. Moussavi ont réitéré mardi leur appel à la libération immédiate des personnes arrêtées au cours des manifestations.

«La vague d'arrestations inutile devrait cesser immédiatement et ceux qui ont été arrêtés sans avoir commis le moindre crime devraient être relâchés», selon un communiqué diffusé par Ghalamnews, le site Internet de campagne de M. Moussavi.

La semaine dernière, le chef de la police iranienne, le général Esmail Ahmadi-Moghadam, avait affirmé que deux tiers des personnes arrêtées à Téhéran avaient été libérées.