Les deux principaux mouvements palestiniens, le Hamas et le Fatah, ont entamé dimanche au Caire une nouvelle série de discussions, toujours entravées par la question des prisonniers politiques, a rapporté l'agence officielle Mena.

«Les deux délégations, qui ont eu un dîner de travail samedi soir, se sont rencontrées (dimanche) pour une sixième série de discussions», selon la Mena.

L'Égypte joue les médiateurs entre le Fatah du président Mahmoud Abbas et le mouvement islamiste Hamas pour tenter de réconcilier les deux factions, à couteaux tirés depuis que le Hamas s'est emparé par la force de la bande de Gaza en juin 2007.

Les deux mouvements doivent encore s'entretenir avec le chef des renseignements égyptiens Omar Souleimane, qui a fixé la date du 7 juillet pour la signature d'un accord de réconciliation au Caire.

Cet accord prévoit notamment l'élaboration d'une nouvelle loi électorale, la mise en place de forces de sécurité et la mise sur pied d'un comité de coordination entre la bande de Gaza et la Cisjordanie avant les élections générales de 2010.

Les plus petites factions palestiniennes rejoindront les discussions le 5 juillet, a déclaré à l'AFP Nabil Chaath, un haut responsable du Fatah.

Mais Hamas et Fatah se sont montrés pessimistes sur l'issue des discussions.

Azzam al-Ahmed, un responsable du Fatah, a estimé que le Hamas n'avait «aucune intention» de signer cet accord.

Et Omar Abdelraziq, un haut responsable du Hamas en Cisjordanie, a affirmé que «tout espoir de parvenir à un accord le 7 juillet dépend(ait) fondamentalement de la manière dont le Fatah allait traiter du dossier des prisonniers politiques».

Le Hamas exige que l'Autorité palestinienne relâche tous les «prisonniers politiques», faisant allusion aux membres du Hamas arrêtés en Cisjordanie par les services de sécurité de l'Autorité palestinienne.

En signe de bonne volonté, le ministère de l'Intérieur du Hamas a annoncé dimanche que 20 membres du Fatah qu'il détenait avaient été libérés.

«Le gouvernement a décidé de libérer 20 détenus que le Fatah présentait comme ses membres et dont il a été prouvé qu'ils n'avaient pas été impliqués dans des activités illégales», a dit de son côté le porte-parole du gouvernement du Hamas, Taher al-Nounou.

Il a déclaré que cette mesure visait à «aider les efforts égyptiens en vue de la réconciliation nationale».