Réuni à Tunis, le conseil supérieur de l'organisation de la femme arabe (OFA) a adopté plusieurs recommandations tendant à promouvoir la condition de la femme arabe et l'engager sur la voie de l'émancipation, a-t-on appris vendredi auprès des organisateurs.

Le défi est d'autant plus grand que des poches de résistance semblent subsister dans nombre de pays de la région. Sur les 22 pays que compte de la ligue arabe, 15 seulement ont adhéré à l'OFA. L'Irak en est devenu le 16ème pays membre à l'occasion de cette réunion.

Parmi les décisions adoptées lors des débats qui ont duré plusieurs jours dans la capitale tunisienne, figurent celles avancées par la présidente de l'OFA, la Tunisienne Leïla Ben Ali, notamment la création d'une «commission de la femme arabe du droit international humanitaire (DIH)», et la mise sur pied d'un «observatoire de législations sociales et politiques afférentes aux conditions de la femme».

Pour la première dame de Tunisie, l'OFA doit s'atteler à «préserver la dignité de la femme et de la protéger contre toutes les formes de marginalisation et de discrimination».

Il s'agit, à ses yeux, de «faire évoluer les mentalités, les attitudes et les comportements, afin de consolider sa place au sein de la famille et de la société».

Les travaux auxquels ont pris part notamment Cheikha Fatma Bent Mbarek, présidente de la fondation émiratie pour le développement familial, la princesse Lalla Salma, épouse du roi Mohamed VI du Maroc et de Mme Amina Abbas, épouse du président palestinien Mahmoud Abbas, ont également porté sur la préparation du 3e congrès de l'Organisation «la femme arabe, partenaire essentiel dans le processus du développement durable», qui aura lieu à Tunis en 2010.