Le ministre israélien des affaires étrangères Avigdor Lieberman a estimé vendredi que la question des colonies juives en Cisjordanie était «une excuse pour ceux (les Palestiniens) qui veulent éviter de véritables négociations de paix».

A l'issue d'une rencontre avec Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies, au siège de l'organisation à New York, Avigdor Lieberman a affirmé que les colonies n'étaient pas un obstacle à la paix: «Il y a une nouvelle approche positive sur cette question et même là, nous trouverons une formule qui aplanisse les différences».

S'exprimant devant des journalistes, Avigdor Lieberman s'est dit confiant dans la possibilité d'un accord entre les Etats-Unis et Israël sur la question de la colonisation. Israël est prêt a entamer immédiatement des négociations directes avec les Palestiniens, a-t-il assuré. «Nous avons un désaccord et je pense que même sur ce point, nous pouvons réussir à nous entendre -nous pouvons réussir à nous comprendre».

Plus tard, Agigdor Lieberman a précisé qu'Israël «travaillait dur», se référant au discours du Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de dimanche dernier, qui a plaidé pour la première fois dans le sens de la création d'un Etat palestinien mais sous conditions.

Agigdor Lieberman est allé plus loin, affirmant que «nous n'avons aucune condition préalable» et ajoutant: «Notre position est légitime. Celle des Palestiniens est légitime et (...) il est important de commencer les négociations sans condition préalable et que toutes les parties tentent de convaincre l'autre partie».

La semaine prochaine, Benyamin Nétanyahou doit rencontrer l'émissaire spécial du président Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell et selon le ministre israélien des affaires étrangères, la question des colonies sera au coeur des discussions.

Le gouvernement israélien du conservateur Benjamin Nétanyahou fait jusqu'ici la sourde oreille aux demandes de l'administration Obama, qui a appelé au gel des colonisations en Cisjordanie.