L'association Reporters sans frontières (RSF) dénonce samedi la «censure massive» par l'État, en Iran, de la presse et notamment des sites Internet dans le but de les «empêcher de rendre compte des fraudes qui ont entaché le premier tour des élections présidentielles».

«Alors que des fraudes massives se confirment, l'État met en place une politique de propagande et de censure pour légitimer la victoire au premier tour de Mahmoud Ahmadinejad», affirme RSF dans un communiqué.

«La «victoire» du président sortant s'accompagne d'une censure massive», estime RSF, énumérant des sites Internet - Entekhab, Ayandenews, Moj Sevom, Norooznews, Ghalamsima - «proches des réformateurs, de Mir Hossein Moussavi et de Mehdi Karoubi» qui ont été «filtrés par l'État».

Par ailleurs, «pour empêcher l'opposition de collecter les résultats électoraux, le système de SMS a été largement perturbé et ses partisans empêchés d'accéder à de nombreux bureaux de vote», dit RSF.

Enfin, «les médias d'État ont été sommés d'annoncer rapidement la victoire du président sortant» tandis que «les sites Internet officiels des candidats qui critiquent les résultats officiels ont été bloqués».

Selon les derniers résultats officiels communiqués par Téhéran, le président Ahmadinejad a remporté haut la main la présidentielle avec 62,63% des suffrages et son principal rival, l'ancien premier ministre conservateur modéré Mir Hossein Moussavi, a obtenu 33,75% des voix.