Voici les principales règles régissant l'élection présidentielle en Iran:

- CANDIDATS:

En vertu de la Constitution, les candidats à l'élection présidentielle doivent être musulmans, avoir au moins 25 ans et au maximum 75 ans. Il existe plusieurs interprétations sur le fait de savoir si les femmes peuvent se présenter, mais les religieux au pouvoir à Téhéran ont jusqu'ici toujours barré la route à des candidatures féminines potentielles.

Les femmes, comme les membres des minorités religieuses, peuvent en revanche se présenter aux élections législatives. Toutefois, les personnes ayant un casier judiciaire et les anciens hauts responsables du régime du Shah n'ont pas le droit de briguer une fonction élective.

- CANDIDATURES:

Toute candidature à un mandat électif important doit être approuvée par le Conseil des Gardiens, une instance de 12 membres composée de religieux et de théologiens. Le conseil rejette souvent les candidats jugés trop réformistes ou critiques envers le système de la république islamique. Pour l'élection de vendredi, seulement quatre des quelque 470 candidats possibles ont été autorisés à se présenter.

- MAJORITE:

Pour l'emporter au premier tour, il faut au moins 50% des suffrages plus une voix. Si aucun candidat n'y parvient vendredi, les deux premiers s'affronteront dans un second tour le 19 juin.

- ELECTEURS:

Tout Iranien d'au moins 18 ans a le droit de vote. On compte 46,2 millions d'électeurs inscrits pour l'élection de vendredi, dont un tiers ont moins de 30 ans et n'ont donc connu que le régime postérieur à la révolution islamique de 1979. Ce chiffre inclut les Iraniens vivant à l'étranger. Au total, l'Iran compte 70 millions d'habitants.

-ROLE DU PRESIDENT:

Le président décide de certaines politiques sur le plan intérieur et apparaît comme le «visage» du régime à l'étranger. Mais ce sont les institutions non élues de la théocratie iranienne, dirigée par le Guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, qui contrôlent toutes les grandes décisions et supervisent les postes-clé du gouvernement comme les portefeuilles de la défense et du renseignement.