La mission d'enquête du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur les violations commises lors de l'offensive israélienne à Gaza en décembre-janvier est arrivée lundi dans ce territoire palestinien, selon un correspondant de l'AFP.

La mission, dirigée par l'ex-procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie et le Rwanda Richard Goldstone, est entrée dans la bande de Gaza par le terminal de Rafah, à la frontière avec l'Egypte.

Elle a été accueillie par des responsables locaux de l'ONU et par un représentant du gouvernement du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza.

La délégation, qui compte 15 personnes, devrait rester une semaine à Gaza, selon l'ONU.

L'offensive israélienne menée du 27 décembre au 18 janvier en réponse aux tirs de roquettes palestiniennes contre l'Etat hébreu a fait plus de 1 400 morts palestiniens, selon les services d'urgence palestiniens, et provoqué d'énormes dégâts dans le territoire.

Israël a annoncé en avril qu'il ne coopérerait pas avec l'enquête de l'ONU.

«La mission prévoit de rencontrer toutes les parties concernées, y compris les ONG et les organisations et groupes de la société civile, les agences de l'ONU, des victimes et des témoins de violations supposées ainsi que d'autres personnes susceptibles de fournir des informations en liens avec l'enquête», avait indiqué la mission dans un communiqué vendredi.

Outre son président M. Goldstone, la mission d'enquête comprend la Britannique Christine Chinkin, spécialiste de droit international, la Pakistanaise Hina Jilani, juge à la Cour suprême du Pakistan et ancienne experte de l'ONU pour les droits de l'Homme, et un colonel irlandais à la retraite, Desmond Travers.

Elle doit avoir fini son travail sur le terrain «vers la fin juin» pour rendre comme prévu son rapport le 4 août au plus tard, avait précisé M. Goldstone courant mai, lors d'une conférence de presse à Genève.

Le président du Conseil des droits de l'homme de l'ONU a élargi le champ de l'enquête à «toutes les violations», et pas seulement celles commises par Israël comme initialement stipulé dans une résolution du Conseil.