Quatre civils ont été tués samedi par l'explosion d'une bombe sur une route de la province de Kandahar, dans le sud de l'Afghanistan, tandis que 11 insurgés sont morts vendredi dans les provinces voisines du Helmand et de Farah, selon les autorités afghanes.

Les civils, dont une femme et un enfant de cinq ans, ont perdu la vie lorsqu'une bombe artisanale dissimulée au bord d'une route du district de Khakriz a explosé, détruisant leur véhicule, a indiqué un officier de police de la province troublée de Kandahar, Afzal Khan. Kandahar, comme les autres provinces du sud afghan, est le théâtre de nombreuses violences, les insurgés afghans dont les talibans y menant attaque sur attaque.

Trois policiers ont par ailleurs été blessés dans la province samedi matin par l'explosion d'une bombe artisanale, selon la police.

Dans la province voisine du Helmand (sud), «cinq terroristes dont un commandant ont été tués» vendredi lors d'une opération de l'OTAN, de la police et de l'armée afghanes dans le district de Musa Qala, a annoncé samedi le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.

Le Helmand est un bastion des talibans et la première zone de production d'opium du pays, qui contribue à financer la rébellion islamiste.

Toujours vendredi, six insurgés ont été tués après avoir attaqué un poste de police dans la province de Farah (ouest), ajoute le ministère.

Dans la même province, la police a annoncé samedi à l'AFP avoir découvert le corps d'un civil, décapité et démembré vendredi par les talibans qui l'accusaient d'«espionner pour le gouvernement», ce que la police a nié.

Enfin, le gouverneur de la province de Kunduz (nord), Mohammad Omar, et son chauffeur ont été légèrement blessés samedi matin par l'explosion d'une bombe déclenchée à distance au passage de leur véhicule, a indiqué le chef des services de renseignements locaux, Abdul Majeed Azimi.

«De toute évidence, il s'agit d'une action des talibans», a-t-il estimé.

Les violences des insurgés afghans, parmi lesquels les talibans chassés du pouvoir fin 2001 par une coalition menée par les États-Unis, ont redoublé d'intensité depuis deux ans malgré la présence de 70 000 soldats étrangers, auxquels ont commencé à se joindre 21 000 renforts américains.