L'ancien procureur international Richard Goldstone a annoncé mercredi qu'il allait poursuivre son enquête l'enquête sur d'éventuels crimes de guerre dans la Bande de Gaza diligentée par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, et ce sans avoir eu l'accord d'Israël.

Le juge sud-africain qui a déjà été procureur du TPIY (Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie) et du TPIR (Tribunal pénal international pour le Rwanda) a expliqué que son équipe et lui sont déçus de ne pas avoir eu l'accord du gouvernement israélien. Il a ajouté qu'il souhaitait entamer son enquête en Israël pour appréhender le point de vue israélien d'abord. Dès le 15 avril dernier, un haut responsable de l'État hébreu avait fait savoir qu'Israël ne coopérerait «très probablement pas» à cette enquête.

Le même jour, le Hamas assurait qu'il collaborerait avec le juge Goldstone dans le cadre de l'instruction sur des crimes de guerre qui auraient pu être commis dans la Bande de Gaza par l'armée israélienne ou par le Mouvement de la résistance islamique.

Des organisations de défense des droits de l'Homme soupçonnent les deux parties d'avoir violé les lois de la guerre durant l'opération «Plomb durci».

L'offensive dite «Plomb durci», lancée par l'État hébreu le 27 décembre contre le Hamas pour faire cesser les tirs de roquettes en provenance de la Bande de Gaza a duré trois semaines. Elle a fait quelque 1 400 morts palestiniens, la plupart des civils, selon les responsables sanitaires de Gaza et les ONG.