La journaliste irano-américaine Roxana Saberi, libérée de prison à Téhéran lundi, a dit à la presse mardi qu'elle n'avait pas de projet immédiat et qu'elle souhaitait seulement se «reposer» en famille.

«Pour le moment je n'ai pas de projet, je veux être avec ma famille et me reposer», a-t-elle dit à des journalistes réunis devant le domicile d'un proche.

Sa peine de huit ans de prison pour espionnage au profit des Etats-Unis, délivrée après un premier procès le 13 avril, a été réduite en appel dimanche à deux ans avec sursis.

«Je suis très heureuse et je remercie tout les gens qui m'ont aidé. Je veux être avec ma famille, avec mon père et ma mère», a-t-elle conclu.

Son père, Reza Saberi s'est ensuite adressé à la presse en déclarant qu'ils se préparaient à retourner aux Etats-Unis: «nous nous y préparons. Elle veut se reposer un ou deux jours, mais nous ne savons pas combien de temps il nous faudra pour repartir».

Roxana Saberi, 32 ans, avait été arrêtée à la fin janvier à Téhéran. Elle y résidait depuis 2003 et les autorités lui avaient retiré sa carte de presse en 2006.

M. Saberi a expliqué que sa fille se «remettait» en famille et qu'elle n'avait «pas été torturée» en prison.

«Elle nous raconte petit à petit son expérience en détention. L'atmosphère d'une prison est oppressante et n'est bonne pour personne», a-t-il dit.

Le président américain, Barack Obama, s'est dit «soulagé» lundi par le geste «humanitaire» de l'Iran qui a remis en liberté la journaliste.

Les Etats-Unis considèrent l'affaire Saberi comme purement humanitaire et ne voient pas dans son issue positive un signe de réchauffement des relations avec Téhéran, a souligné un responsable du département d'Etat.