Le président syrien Bashar al-Assad presse les Etats-Unis d'établir un dialogue «direct ou indirect» avec le Hamas et le Hezbollah, soutenus par la Syrie et l'Iran, pour parvenir à la paix au Proche-Orient, dans un entretien diffusé dimanche par la chaîne France 3.

M. al-Assad a salué la volonté de dialogue avec la Syrie affichée par Washington depuis l'arrivée au pouvoir du président Barack Obama.

Il a appelé à des discussions «directes ou indirectes» de Washington avec le parti libanais chiite Hezbollah et le mouvement palestinien du Hamas, ajoutant que Damas était prêt à faciliter des discussions. «Si les Etats-Unis «ont besoin d'aide, nous sommes prêts à aider», a-t-il dit.

Le Hezbollah, qui pourrait remporter les législatives du 7 juin, et le mouvement islamiste du Hamas sont classés terroristes par les Etats-Unis qui ont réaffirmé qu'ils cesseraient de les boycotter lorsqu'ils auraient reconnu Israël.

«Je pense que le problème était avec la précédente administration» américaine, a affirmé Bachar al-assad, critiquant l'ancien président George W. Bush et saluant la décision de l'administration Obama d'envoyer des émissaires début mars en Syrie pour tenter d'établir un dialogue.

«Je pense que quand vous voulez trouver une solution au problème, vous ne pouvez pas dire: +ça c'est bien, ça c'est mal, ça c'est démocratique, ceci relève des droits de l'homme+. Ce n'est pas de la politique», a-t-il affirmé.

«La politique c'est quand vous agissez en fonction de la réalité, quand vous vous adressez à des parties influentes afin d'agir dans un sens positif ou négatif», a-t-il ajouté, appelant Washington à parler avec l'Iran et les groupes islamistes.

«Le Hamas a de l'influence et vous ne pouvez pas les ignorer. Vous ne pouvez pas parvenir à la paix tant que le Hamas est en dehors de ce processus de paix ou contre», a estimé le président syrien, ajoutant qu'il en était de même pour le Hezbollah.