TEHERAN - La journaliste américano-iranienne emprisonnée en Iran compte poursuivre sa grève de la faim jusqu'à sa libération, bien qu'elle soit «très faible», a déclaré son père lundi.

Roxana Saberi a entamé il y a une semaine sa grève de la faim, après avoir été condamnée à huit ans de prison pour espionnage, à l'issue d'un procès d'une seule journée à huis clos.

Ses parents ont expliqué avoir pu lui rendre visite dans sa prison d'Evin, dimanche et lundi. Ils lui ont amené un bouquet de fleurs dimanche, jour de son 32ème anniversaire.

«Roxana est très faible et pâle», a dit son père Reza Saberi. «Elle ne boit que de l'eau sucrée».

L'avocat de la journaliste, Abdolsamad Khorramshahi, a fait appel de cette condamnation samedi. Les autorités judiciaires iraniennes ont laissé entendre qu'un appel pourrait être entendu, le président Mahmoud Ahmadinejad allant même jusqu'à intervenir et réclamer que la jeune femme bénéficie d'une défense digne de ce nom.

L'affaire est en effet délicate pour Téhéran, à l'heure où des tentatives de réchauffement américano-iraniennes sont en cours.

Roxana Saberi s'était installée en Iran il y a six ans, travaillant comme journaliste free-lance, notamment pour la radio publique américaine NPR ou pour la BBC. Elle a obtenu la nationalité iranienne, son père étant né en Iran.

Depuis son arrestation fin janvier, ses parents ont quitté leur domicile du Dakota du Nord pour Téhéran, afin de soutenir leur fille et de tout faire pour obtenir sa libération.