La Maison-Blanche a annoncé mardi les visites prochaines, probablement avant début juin, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, du président palestinien Mahmoud Abbas et du président égyptien Hosni Moubarak.

Ces visites indiquent une nouvelle phase dans laquelle le président Barack Obama va s'impliquer personnellement et fortement dans la résolution du conflit israélo-palestinien, un investissement important pour les pays arabes, à un moment où le processus semble enlisé.

Après la venue mardi du roi Abdallah II de Jordanie, «le président a invité à la Maison-Blanche dans les semaines à venir d'autres partenaires essentiels dans l'effort pour parvenir à une paix globale au Proche-Orient», a dit le porte-parole de la Maison-Blanche Robert Gibbs.

L'administration travaille activement «à finaliser les dates» de la venue des trois dirigeants, a-t-il dit devant la presse.

Il a jugé «probable» qu'ils viennent avant le déplacement du président Barack Obama en France pour les cérémonies d'anniversaire du débarquement en Normandie début juin.

«Le président discutera avec chacun d'eux des moyens pour les États-Unis de renforcer et d'approfondir notre partenariat, ainsi que les mesures que toutes les parties doivent prendre pour contribuer à la paix entre Israéliens et Palestiniens et entre Israël et les États arabes», a dit M. Gibbs.

En recevant le roi de Jordanie, un des deux seuls pays arabes (avec l'Égypte) à avoir signé un accord de paix avec le grand allié israélien des États-Unis, M. Obama a affirmé son engagement à travailler à la paix entre Israéliens et Palestiniens «avec un certain sentiment d'urgence».

Le processus semble cependant encore plus mal en point depuis l'investiture, le 31 mars, du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Si l'ancien Premier ministre Ehud Olmert s'était engagé à rechercher une paix menant à terme à la création d'un État palestinien, M. Netanyahu écarte aujourd'hui une telle option. Il se dit prêt à parler de paix avec les Palestiniens sur la base d'un plan privilégiant leur développement économique.

M. Obama a répété au contraire mardi qu'une résolution du conflit passe par la création d'un État palestinien coexistant avec Israël. Il a réclamé des gestes de bonne volonté de toutes les parties impliquées.