L'Arabie saoudite a exhorté mercredi la communauté internationale, et les États-Unis en particulier, à faire pression pour que le nouveau gouvernement israélien renonce à ses «politiques dangereuses» qui menacent selon elle les efforts de paix.

«Il apparaît désormais clairement qu'on ne peut pas attendre d'Israël, qui a jusqu'à présent frustré tous les efforts de paix, et dont le nouveau gouvernement a annoncé des politiques dangereuses, qu'il change de lui même sa position», a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Saoud al-Fayçal. «La communauté internationale, et notamment les États-Unis, doit faire preuve de fermeté pour amener Israël à changer sa politique, qui enfreint le droit international et est contraire aux exigences de la paix», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse commune avec le secrétaire britannique au Foreign office, David Miliband.

Saoud al-Fayçal a rappelé que les États arabes continuaient d'appuyer l'initiative de paix arabe, adoptée en 2002 et relancée en 2007, qui prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un État palestinien avec Jérusalem-est pour capitale et un règlement «équitable et agréé» de la question des réfugiés palestiniens.

Il a toutefois ajouté que des «remarques négatives» de membres du gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu ne favorisaient pas le processus de paix.

«Il n'est pas exagéré de dire que l'incapacité à mettre un terme à cette lutte (ndlr: le conflit israélo-arabe) a été à l'origine de phénomènes dangereux qui se sont répandus dans le monde, comme le terrorisme, la violence et l'extrémisme», a-t-il ajouté.

Il a notamment mis en cause le fait que le gouvernement israélien autorise la poursuite de la colonisation dans les territoires palestiniens.

M. Miliband a de son côté exhorté les Israéliens et les Palestiniens à respecter les engagements pris dans le processus de paix par leurs prédécesseurs.

«Il est très important que chaque camp respecte les engagements pris par leurs prédécesseurs, les Palestiniens en ce qui concerne l'amélioration de la sécurité par exemple, et le gouvernement israélien pour ce qui est du gel des activités de colonisation», a-t-il ajouté.

«La nécessité d'un processus de paix n'a jamais été aussi grande», a-t-il estimé.