Le chef du Hezbollah chiite Hassan Nasrallah a réaffirmé mardi que la minorité parlementaire au Liban, dont son mouvement est un pilier, était favorable à un gouvernement d'union nationale en cas de victoire lors des législatives du 7 juin.

«La victoire de la minorité ouvrira la voie à un gouvernement d'union (...), ce ne sera pas le cas si la majorité actuelle remporte les élections», a souligné M. Nasrallah dans un discours télévisé où il a divulgué les noms de 11 candidats du Hezbollah aux législatives.

 «Un gouvernement d'union permet à tout le monde d'être partenaire afin qu'il n'y ait pas de mainmise sur la prise de décisions», a-t-il fait valoir.

Le gouvernement d'union actuel au Liban, où le Hezbollah et ses alliés disposent d'un droit de veto, a vu le jour en juillet 2008 dans la foulée de l'accord de Doha signé en mai et qui avait mis un terme à des affrontements interlibanais sans précédent depuis la fin de la guerre civile (1975-1990).

La majorité antisyrienne a émis des réserves concernant la répétition de la formule d'un gouvernement d'union avec droit de veto, accusant la minorité d'utiliser ce droit pour bloquer des décisions importantes.

Des observateurs estiment que le Hezbollah, classé comme organisation terroriste par Washington, réclame un gouvernement d'union car il ne pourra gouverner seul en cas de victoire.

Il veut en revanche un droit de veto en cas d'échec pour garantir son influence sur les décisions du gouvernement, notamment concernant son puissant arsenal.

Le Hezbollah dispose actuellement de 14 députés (sur 128) au Parlement.