Le président afghan Hamid Karzaï va se conformer à la décision de la Cour suprême déclarant qu'il devait se maintenir au pouvoir jusqu'au prochain scrutin présidentiel en août, a annoncé dimanche un porte-parole présidentiel.

Cette décision met un terme à des semaines d'incertitude concernant l'éventualité d'un vide du pouvoir causé par une clause de la Constitution stipulant que le mandat du président Karzaï s'achevait le 21 mai alors que le scrutin présidentiel n'est prévu que trois mois plus tard.L'élection présidentielle n'aura lieu que le 20 août en raison de contraintes logistiques et de la situation sécuritaire.

Dans un jugement annoncé au palais présidentiel, la Cour déclare qu'une «continuation» de la présidence de M. Karzaï et de ses vice-présidents est nécessaire jusqu'à l'intronisation de prochains dirigeants, a déclaré ce porte-parole présidentiel.

«Nous acceptons et nous conformerons à la décision du procureur général», a déclaré le porte-parole Homayun Hamidzada, soulignant que la Cour suprême est «la plus haute institution légale du pays».

«La continuation signifie assurer la stabilité et le fait que la Cour suprême ait décidé de ce jugement assure sa légitimité» au président Karzaï, a poursuivi le porte-parole.

Les opposants au président Karzaï voulaient qu'il achève son mandat comme le prévoit la Constitution et qu'un président par intérim soit nommé, estimant que les chances de leur adversaire à ce scrutin seraient favorisées s'il se maintenait à la présidence jusqu'au vote.

Hamid Karzaï avait indiqué que s'il n'y avait pas de consensus national, il convoquerait une Loya Jirga (conseil traditionnel de personnalités afghanes) pour trancher.