Le diplomate Christopher Hill, désigné par le président américain Barack Obama comme nouvel ambassadeur à Bagdad, a estimé mercredi devant des parlementaires américains que l'Iran restait un «vrai problème» pour l'Irak.

«Le vrai problème dans la région pour l'Irak reste son voisin, l'Iran», a déclaré M. Hill devant la commission des Affaires étrangères du Sénat lors d'une audition concernant sa nomination controversée en tant qu'ambassadeur en Irak.

Dans le même temps, M. Hill a indiqué que si un réexamen en cours des relations américano-iraniennes se prononçait en faveur d'un dialogue avec des diplomates iraniens, il serait «ravi de le faire».

Il a ajouté que Washington voulait que l'Irak ait «de bonnes relations» avec l'Iran tout en indiquant que les autorités américaines et irakiennes souhaitent que Téhéran «respecte la souveraineté irakienne» et ne se mêle pas de ses affaires internes.

«Il y a un intérêt croissant chez les pays voisins pour normaliser leurs relations avec l'Irak», a également noté Christopher Hill, soulignant que «la situation s'est améliorée» sur place parce que les voisins de l'Irak sont de plus en plus respectueux du gouvernement irakien, qui n'est pas vu comme une autorité «mise en place par nous (les Américains)».

Christopher Hill est un diplomate chevronné, qui s'est démené pendant plus de trois ans pour tenter d'obtenir la dénucléarisation d'un des pays les plus fermés au monde, la Corée du Nord.

Sa nomination en tant qu'ambassadeur en Irak est controversée car certains estiment qu'il n'a pas d'expérience du Moyen-Orient. Il a consacré l'essentiel de sa carrière diplomatique à l'Asie et l'Europe et ne parle pas arabe contrairement à son prédécesseur Ryan Crocker.

Le Sénat doit encore confirmer cette nomination annoncée le 27 février par le président Obama.