Le ministère irakien de l'Intérieur a renvoyé quelque 62 000 fonctionnaires pour corruption depuis 2006, soit plus de 10% de ses effectifs, affirme le ministre Jawad Bolani, dans une contribution au quotidien américain Chicago Tribune publiée dimanche.

«Nous nous sommes attaqués à la corruption en licenciant 62 000 employés et avons commencé à lutter contre les divisions confessionnelles en interdisant toute activité politique aux policiers, et en créant une force de police composée de tous les Irakiens, avec des chiites, des sunnites et des Kurdes», écrit M. Bolani, ministre de l'Intérieur depuis 2006. Son ministère est le premier employeur d'Irak avec 500 000 fonctionnaires.

«J'ai l'espoir que ce ministère soit de nouveau un miroir de l'Irak, mais cette fois pour un pays uni et en paix», poursuit-il.

Les forces de police «continuent de croître grâce à l'arrivée de nouvelles recrues, déterminées à maintenir la stabilité nécessaire au succès de l'Irak», ajoute le ministre.

«Nous avons l'occasion d'être la première démocratie arabe qui fonctionne», assure-t-il.

«Bien sûr, des défis demeurent alors que nous continuons à nous battre contre l'infiltration des milices et les insurgés, mais nous avons le vent en poupe», comme en témoigne «le net déclin  du crime et de la violence» dans le pays, conclut le ministre irakien.