La branche armée du Hamas a menacé mercredi de revoir à la hausse ses exigences pour libérer le soldat israélien Gilad Shalit, imputant à Israël la responsabilité de l'échec des négociations sur un échange de prisonniers.

«Nous imputons au gouvernement de l'ennemi la responsabilité entière dans le blocage d'un accord», ont déclaré les Brigades Ezzedine Al-Qassam dans un communiqué.

«Si nous devions changer de position, ce serait pour revoir à la hausse nos exigences et non l'inverse», a ajouté le groupe.

La branche militaire du Hamas a également accusé le Premier ministre israélien sortant, Ehud Olmert, de s'être servi de cette affaire à des fins de de politique intérieure et prévenu que «le temps ne joue pas en faveur de l'occupant».

Israël et le Hamas se sont rejeté mardi la responsabilité dans l'échec de ces négociations, Ehud Olmert affirmant qu'«il y a des lignes rouges que nous ne franchirons pas», le Hamas l'accusant de s'être «moqué du peuple israélien et de la famille Shalit».

La négociation achoppe en particulier sur les prisonniers membres du Hamas, dont des auteurs d'attentats. Les responsables israéliens refusent que des dizaines de détenus éventuellement libérables s'installent en Cisjordanie, de crainte qu'ils ne commettent de nouveaux attentats.

Gilad Shalit, qui possède également la nationalité française, a été capturé en 2006 à la lisière du territoire palestinien par un commando palestinien.