Un attentat suicide visant des recrues et des agents de la police a fait au moins 30 morts et des dizaines de blessés dimanche matin à Bagdad, ont annoncé des responsables irakiens. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier à frapper la capitale depuis près d'un mois et le deuxième d'importance en trois jours.

Un kamikaze circulant à moto et portant une ceinture d'explosifs s'est fait exploser en fonçant sur un groupe de nouvelles recrues qui attendaient devant l'école de police de la capitale, située dans un quartier principalement chiite de l'est de Bagdad, a précisé un responsable de la police ayant requis l'anonymat. Cet attentat intervient alors que l'armée américaine annonce le retrait d'ici septembre d'un contingent de 12 000 GI's, plus 4 000 soldats britanniques.

Les extrémistes s'en prennent de plus en plus souvent aux forces irakiennes, alors que ces dernières prennent le relais de la sécurité dans le pays.

La principale école de police de Bagdad a souvent été frappée: le 1er décembre, un autre attentat y avait tué au moins 33 personnes.

Les bilans étaient conflictuels, comme c'est souvent le cas juste après un attentat. Selon les services médicaux et un policier sur place, le bilan est de 30 morts et environ 60 blessés, un autre responsable au ministère de l'Intérieur parlant lui de 28 morts et 57 blessés.