Les violences en Irak ont coûté la vie à 258 civils, militaires et policiers irakiens en février, un bilan en hausse par rapport à janvier, selon des chiffres recueillis dimanche par l'AFP auprès des ministères de la Défense, de l'Intérieur et de la Santé.

Au total, 258 Irakiens ont péri et 528 ont été blessés dans des attentats et attaques en février, contre 191 en janvier, le mois qui avait enregistré le niveau de violences le plus bas depuis l'invasion américaine en 2003. Dans le détail, 211 civils ont été tués et 436 blessés dans des actes de violences. Dans le même temps, 17 militaires irakiens ont péri et 31 ont été blessés.

La police irakienne a également été touchée avec 30 de ses agents tués et 61 blessés.

Par ailleurs, 61 insurgés présumés ont été tués et 508 arrêtés. Le mois précédent, le nombre d'insurgés tués avait été moitié moindre, avec 29 morts.

Cette hausse des violences est notamment attribuée à l'attentat suicide du 13 février à Iskandariyah, au sud de Bagdad. Au moins 35 pèlerins en route pour la ville sainte chiite de Kerbala avaient été tués.

«En raison des nombreuses attaques suicide perpétrées en février, comme celle d'Iskandariyah, le nombre de victimes a augmenté ce mois», a déclaré à l'AFP un haut responsable de police ayant requis l'anonymat.

Au total, plus de 50 personnes ont été tuées dans des attaques perpétrées à l'occasion de l'Arbaïne, qui commémore le 40e jour de deuil après la mort de l'imam Hussein.

En 2008, 6 772 Irakiens avaient été tués dans des violences.

La situation semble relativement stabilisée dans le pays, même si les violences, essentiellement par le biais d'attentats et d'exécutions, restent quasi quotidiennes.

À titre de comparaison, 17 430 personnes avaient péri en 2007 à cause des violences. 2006 et 2007 avaient enregistré les pires bilans de victimes depuis l'invasion américano-britannique de mars 2003.

De son côté, l'armée américaine a perdu 16 militaires en février, soit le même bilan qu'en janvier, ce qui porte à 4 255 les pertes américaines en Irak depuis mars 2003, selon un bilan établi à partir du site www.icasualties.org.

Vendredi, le président américain Barack Obama a annoncé que les États-Unis allaient retirer le gros des 142 000 soldats américains déployés en Irak d'ici fin août 2010 pour y laisser une force de 35 à 50 000 hommes, avant un désengagement total qui devrait être achevé fin 2011, conformément à l'accord de sécurité signé en novembre sous la présidence de George W. Bush, entre Bagdad et Washington.