Le président du Parlement iranien, Ali Larijani, a demandé samedi aux États-Unis de «jouer aux échecs plutôt que de boxer» avec l'Iran, ont rapporté les médias iraniens.

«Les États-Unis doivent jouer aux échecs plutôt qu'à la boxe» dans leur approche à l'égard de l'Iran, a déclaré M. Larijani au cours d'une rencontre avec des journalistes grecs, a rapporté l'agence Isna. «Les problèmes entre l'Iran et les États-Unis ne sont pas des problèmes émotionnels et ne seront pas résolus par des discours. Les États-Unis doivent changer dans la pratique leur attitude à l'égard de l'Iran», a-t-il encore dit.

Il a aussi accusé «les États-Unis d'avoir par le passé violé les droits du peuple iranien et (d'avoir eu) une attitude violente et illogique» à l'égard de l'Iran.

Le nouveau président américain Barack Obama a émis l'espoir lundi de créer «dans les prochains mois» des «ouvertures» entre les États-Unis et l'Iran qui permettront «de s'asseoir à une table, face-à-face».

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réagi mardi à ce discours en affirmant que son pays était prêt au dialogue avec les États-Unis mais dans l'égalité et le respect mutuel.

Mais le lendemain, il a affirmé que M. Obama aurait du mal à mettre en place sa politique de «changement» en raison de la pression «sioniste».

M. Larijani a également affirmé que la question nucléaire iranienne serait «résolue par des discussions et des négociations».

Jeudi, le nouveau directeur de la CIA, l'amiral à la retraite Dennis Blair, avait affirmé que les États-Unis ne savaient pas si l'Iran avait l'intention actuellement de chercher à se doter d'armes nucléaires, mais avait ajouté que Téhéran gardait «cette option sur la table».

Selon le Renseignement américain, l'Iran n'a pas relancé son programme pour fabriquer l'arme nucléaire, arrêté en 2003, a-t-il affirmé en présentant au Congrès un rapport annuel sur la sécurité.

Toutefois, «nous estimons qu'au minimum Téhéran garde cette option sur la table», a-t-il ajouté.