La presse palestinienne affichait mercredi son pessimisme sur l'avenir du processus de paix déjà chancelant au lendemain des élections israéliennes qui ont fait la part belle à la droite nationaliste.

A l'issue de ce scrutin, le parti centriste Kadima de Tzipi Livni devance d'un siège le Likoud du faucon Benjamin Netanyahu mais ce dernier dispose d'un nombre d'alliés potentiels plus nombreux pour former le prochain gouvernement.

«L'activité diplomatique en général et le processus de paix en particulier seront gelés», estime Al-Quds, principal quotidien des territoires palestiniens.

«On assistera à une poursuite de la paralysie politique qui a caractérisé le gouvernement d'Ehud Olmert depuis la guerre au Liban (à l'été 2006) et toutes les initiatives arabes et internationales seront mises au placard jusqu'à nouvel ordre», ajoute-t-il.

Dans ce contexte, «une action arabe et internationale, notamment de l'administration américaine de Barack Obama, est plus que jamais nécessaire pour faire pression sur Israël et éviter que l'avenir du processus de paix et celui des peuples de la région ne soit l'otage des résultats de ces élections».

A Ramallah, le quotidien de l'Autorité palestinienne, Al-Hayat Al-Jadida, estime qu'«il n'existe, à part les noms, aucune différence entre les partis» israéliens.

«La substance (de leur politique à l'égard des Palestiniens) est la même: meurtres, colonisation et destructions», écrit le journal.

«Nous nous attendons à la poursuite de la même politique israélienne, à la reprise de l'agression à Gaza, la poursuite de la colonisation en Cisjordanie et des destructions de maisons à Jérusalem», affirme-t-il.

Et d'ajouter sur le ton de l'ironie à propos du rôle de Washington: «l'émissaire américain viendra pour nous rassurer que la paix arrive et qu'elle nécessite des décisions douloureuses des deux parties, notamment de la part des Palestiniens».