Le parti Kadima de Tzipi Livni arrivait mardi soir légèrement en tête des législatives en Israël, devant le Likoud de Benjamin Netanyahu, qui reste néanmoins le plus à même de former une coalition gouvernementale, selon des sondages sortie des urnes obtenus par l'AFP.

Selon ces sondages, dont les résultats ont été donnés par des responsables au sein des partis, le Kadima au pouvoir (centre-droit) obtient 30 sièges, contre 28 pour le Likoud (droite) de l'ex-premier ministre Benjamin Netanyahu.

Néanmoins, avec le soutien de l'extrême droite et des formations religieuses, M. Netanyahu apparaît en meilleure position pour former une coalition gouvernementale en s'appuyant sur une majorité de 63 députés sur 120.

Le parti d'extrême droite Israël Beiteinou d'Avigdor Lieberman est en effet devenu la troisième force politique israélienne, devant le parti travailliste qui enregistre le score le plus bas de son histoire, selon des sondages sortie des urnes des chaînes de télévision.

Selon ces sondages, Israël Beiteinou obtient entre 14 et 15 sièges, contre 13 pour le parti travailliste du ministre de la Défense Ehud Barak.

Le parti orthodoxe sépharade Shass, qui devrait faire partie d'une coalition de droite dirigée par Netanyahu, obtient quant à lui une dizaine de sièges, selon les sondages.

La bataille était donc serrée entre M. Netanyahu et Mme Livni, ministre des Affaires étrangères.

Plus de 5,2 millions d'Israéliens étaient appelés à voter lors de ce scrutin pour lequel la poussée de l'extrême droite était annoncée, dans la foulée de la guerre de Gaza.

À 20h00 locales (13h00 HNE), soit à deux heures de la clôture, le taux de participation atteignait 59,7% des inscrits, selon la commission centrale. Ce taux était supérieur de 2,5 points par rapport à celui constaté à la même heure lors du dernier scrutin en 2006.

5 278 985 électeurs au total étaient inscrits dans 9263 bureaux de vote. Trente-trois listes étaient en lice. Elles doivent obtenir 2% des suffrages exprimés pour siéger parmi les 120 députés de la 18e Knesset.

Les résultats complets pourraient être annoncés mercredi matin, voire jeudi.

Les tractations devront débuter dès mercredi entre les différents partis en vue de former une coalition.

À la publication des résultats officiels, le président Shimon Peres a une semaine pour mener des consultations et choisir la tête de liste qui, selon lui, aura le plus de chance de former une coalition, et pas forcément celle ayant obtenu le plus de députés.

Ces législatives clôturent une campagne sans passion, placée sous l'impact de l'offensive d'Israël contre le mouvement palestinien Hamas au pouvoir à Gaza.

Le prochain gouvernement devra faire face à d'importants défis: risque d'une nouvelle confrontation avec le Hamas, relance des pourparlers de paix avec l'Autorité palestinienne, dossiers syrien et libanais, menace d'un Iran nucléaire.

Le tout dans un contexte international difficile avec une nouvelle administration américaine moins encline que la précédente à un soutien inconditionnel à Israël.

Prévu en 2010, la date du scrutin a été avancée après la démission du premier ministre Ehud Olmert, mis en cause dans des affaires de corruption.