Des responsables de l'ONU ont à nouveau exhorté Israël à laisser entrer davantage de colis d'aide humanitaire d'urgence, dans la bande de Gaza, dont des sacs en plastique pour la distribution de nourriture et des manuels sur les droits de l'homme.

«C'est absolument crucial qu'Israël (...) élargisse la liste des articles autorisés», a déclaré Radhika Coomaraswamy, la représentante spéciale de l'ONU pour les enfants dans les conflits armés, après sa récente visite à Gaza.

«En ce moment moins de 200 camions (humanitaires) passent» à Gaza, a-t-elle dit, «nous avons besoin d'au moins 400 (de ces camions) pour les besoins humanitaires et plus de 1 000 quand la reconstruction commencera».

De son côté, Michèle Montas, porte-parole de l'ONU a déclaré à la presse que la distribution de nourriture à quelque 900 000 Palestiniens par l'UNRWA, l'Agence des Nations unies pour les réfugiés, continuait «d'être compromise par le refus d'Israël de laisser entrer les matières premières pour fabriquer des sacs en plastique à Gaza».

«Nous manquons de sacs en plastique pour distribuer la nourriture», a dit John Ging, directeur des opérations de l'UNRWA à Gaza, dans un lien vidéo depuis l'enclave palestinienne.

Il a indiqué que l'UNRWA devait se procurer les sacs en plastique sur un marché local, un processus qu'il a jugé «peu fiable» et «très cher».

«Mais nous devons tenir bon jusqu'à ce que le bon sens l'emporte et qu'ils (les Israéliens) autorisent l'entrée de palettes de plastique», a-t-il ajouté.

La politique israélienne «empêche (aussi) l'enseignement des droits de l'homme» dans les écoles administrées par l'UNRWA, a-t-il dit. Depuis que les élèves de Gaza ont repris l'école le 24 janvier, après 22 jours d'offensive israélienne, «nous n'avons pas pu obtenir le papier nécessaire pour imprimer les manuels sur les droits de l'homme et les autres manuels» scolaires.