L'émissaire américain George Mitchell a réaffirmé vendredi à Jérusalem l'engagement des Etats-Unis d'oeuvrer «activement et avec pugnacité» en vue d'un règlement de paix au Proche-Orient, tout en se disant conscient des «revers à venir».

«Les Etats-Unis demeurent engagés à chercher activement et avec pugnacité un règlement de paix durable entre Israël et les Palestiniens aussi bien qu'entre Israël et ses voisins arabes», a déclaré M. Mitchell aux journalistes, reprenant les déclarations du nouveau président américain Barack Obama.

«La violence tragique à Gaza et dans le sud d'Israël viennent rappeler la gravité des défis et malheureusement les revers à venir» dans la quête d'un règlement, a poursuivi l'émissaire américain.

Il a annoncé un don de 20,3 millions de dollars d'aide américaine à Gaza pour des produits alimentaires et des médicaments, s'ajoutant aux 40 millions d'aide fournis aux Nations unis et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et à des ONG, depuis le déclenchement de l'offensive israélienne le 27 décembre.

Il prenait la parole après une visite des hangars de l'Unrwa (office des Nations unie d'aide aux réfugiés palestiniens), remplis de produits destinés à Gaza.

Un cessez-le-feu a mis fin le 18 janvier à une offensive israélienne de 22 jours dans la bande de Gaza, qui a fait plus de 1.330 morts, dont des centaines de civils.

M. Mitchell, arrivé mercredi en Israël dans le cadre d'une tournée d'information dans la région, avait rencontré le Premier ministre Ehud Olmert et le président palestinien Mahmoud Abbas en Cisjordanie.

Vendredi, il s'est entretenu avec le chef du Likoud (droite), Benjamin Netanyahu, favori des sondages pour devenir le prochain Premier ministre israélien, après les législatives du 10 février.

Ce dernier a assuré à l'émissaire américain que s'il était élu, il travaillerait en totale collaboration avec la nouvelle administration à Washington, a rapporté la radio publique israélienne.

George Mitchell doit se rendre samedi en Jordanie, a indiqué un porte-parole de l'ambassade américaine. Sa tournée, entamée en Egypte, doit encore le conduire en Arabie Saoudite et en Europe.