Le département américain du Trésor a annoncé vendredi le gel des avoirs sous juridiction américaine de quatre membres supposés d'Al-Qaïda, dont un fils d'Oussama Ben Laden, et leur a interdit toute relation d'affaires avec des citoyens américains.

Les quatre hommes, identifiés par le communiqué du département du Trésor comme étant Mustafa Hamid, Muhammad Raba al Sayid al-Bahtiyti, Ali Saleh Husain et Saad ben Laden, sont accusés d'avoir entretenu des liens avec l'Iran, et certains même avec des membres du gouvernement, avant d'être arrêtés par les autorités iraniennes en 2003.

Mustafa Hamid est ainsi accusé d'être «un membre important d'Al-Qaïda, qui a été un intermédiaire de premier plan entre Al-Qaïda et le gouvernement de l'Iran», selon le communiqué du Trésor.

Saad Ben Laden «a pris des décisions importantes pour Al-Qaïda et faisait partie d'un petit groupe de membres d'Al-Qaïda qui dirigeaient l'organisation terroriste depuis l'Iran», indique le département du Trésor.

Pour le secrétaire adjoint au Trésor chargé de la lutte contre le terrorisme, Stuart Levey, ces sanctions «peuvent avoir un impact profond». «Même si les attentats terroristes sont relativement peu onéreux à organiser au niveau individuel, le fonctionnement global d'Al-Qaïda coûte beaucoup d'argent» à l'organisation, a-t-il expliqué.

Les sanctions contre des individus «dissuadent des donateurs potentiels d'apporter un soutien financier au terrorisme et oblige les dirigeants d'Al-Qaïda à se battre pour trouver des sources de financement», explique-t-il dans le communiqué.