Le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Jakob Kellenberger, a qualifié mercredi de «dramatique» la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

«Malheureusement, la situation humanitaire est dramatique, j'ai pu m'en convaincre en visitant l'hôpital» de Chifa à Gaza, a affirmé M. Kellenberger, lors d'une conférence de presse après une visite, mardi, à Gaza, et mercredi, à Sdérot dans le sud d'Israël.

Il a cependant tenu à souligner qu'il n'y a «pas de pénuries de médicaments» dans les hôpitaux de la bande de Gaza.

«Je ne peux pas souligner assez qu'il est essentiel pour les parties au conflit qu'elles respectent les principes et les règles du droit humanitaire et notamment le principe qu'on n'attaque pas les civils», a-t-il ajouté.

S'exprimant sur la situation à Sdérot, cible permanente des tirs de roquettes palestiniennes, il a ajouté: «Quand j'étais dans le sud d'Israël, j'ai vu une population civile qui a peur de ces attaques de roquettes qui durent depuis des années».

Il a appelé Palestiniens et Israéliens à faire «tous les efforts possibles pour distinguer entre les civils et les personnes qui participent aux hostilités», insistant sur «le principe de la proportionnalité» dans les combats.

M. Kellenberger a par ailleurs souhaité un accès permanent des équipes médicales palestiniennes dans les zones touchées par les combats pour venir en aide aux blessés.

«Il faut à tout moment, pas seulement pendant trois heures ou quatre heures, avoir accès à des personnes blessées pour les soigner et pour les évacuer», a-t-il souligné.

Interrogé sur les allégations faites contre Israël sur une utilisation d'obus au phosphore, le président du CICR a indiqué n'avoir «pas de preuves sur l'utilisation d'armes au phosphore».

Mercredi, l'armée a poursuivi son offensive contre la bande de Gaza qui a fait près de 1.000 morts depuis le 27 décembre.