De violents combats ont embrasé Gaza, hier, tandis qu'Israël portait son offensive en pleine ville. Au même moment, les dirigeants de l'État hébreu ont évoqué la fin de l'action militaire, qui a fait près de 900 morts en trois semaines. Et les dirigeants du Hamas ont fait savoir qu'ils souhaitent un cessez-le-feu.Dès l'aube, les troupes israéliennes ont pris d'assaut le sud-ouest de la ville de Gaza. Le Hamas et le Djihad islamique ont affirmé avoir tendu une embuscade aux soldats qui avançaient dans les faubourgs. Les affrontements ont été parmi les plus violents depuis le début de l'invasion terrestre la semaine dernière. Le calme n'est revenu qu'en début d'après-midi, lorsque les chars israéliens se sont retirés du secteur.

De violents combats ont embrasé Gaza, hier, tandis qu'Israël portait son offensive en pleine ville. Au même moment, les dirigeants de l'État hébreu ont évoqué la fin de l'action militaire, qui a fait près de 900 morts en trois semaines. Et les dirigeants du Hamas ont fait savoir qu'ils souhaitent un cessez-le-feu.Dès l'aube, les troupes israéliennes ont pris d'assaut le sud-ouest de la ville de Gaza. Le Hamas et le Djihad islamique ont affirmé avoir tendu une embuscade aux soldats qui avançaient dans les faubourgs. Les affrontements ont été parmi les plus violents depuis le début de l'invasion terrestre la semaine dernière. Le calme n'est revenu qu'en début d'après-midi, lorsque les chars israéliens se sont retirés du secteur.

Encore en soirée, d'épaisses colonnes de fumée s'élevaient un peu partout dans Gaza et les échanges de tirs continuaient de propager des bruits sourds dans la cité.

Tsahal dit avoir visé "50 cibles" dans ses opérations d'hier. À Rafah, au sud, des chasseurs ont bombardé 200 tunnels de contrebande creusés sous la frontière entre Gaza et l'Égypte, selon l'armée. L'attaque a blessé trois policiers et deux enfants du côté égyptien. Côté palestinien, 30 personnes, dont une dizaine d'activistes, ont été tuées par les tirs tandis que les raids aériens se sont poursuivis toute la journée.

Cette nouvelle offensive n'a pas empêché le Hamas de tirer une vingtaine de roquettes sur le sud d'Israël, sans toutefois faire de victime.

Pendant ce temps, la Croix-Rouge a annoncé la suspension de son service d'escorte des ambulances palestiniennes après qu'un de ses véhicules eut été la cible de tirs.

 

Troisième phase

 

Israël est "sur le point d'atteindre les objectifs qu'il s'était fixés", a clamé le premier ministre Ehoud Olmert à sa sortie du conseil des ministres. Mais il a vite ajouté que "la patience, la détermination et l'effort" sont toujours de mise, laissant entendre que le pilonnage du territoire palestinien se poursuivra.

L'armée a d'ailleurs mobilisé ses réservistes, ce qui porte à croire que l'assaut au sol pourrait gagner en intensité dans les heures qui viennent. Samedi, l'armée avait fait savoir qu'elle était prête pour la troisième phase de l'opération militaire, après une semaine de bombardements aériens et l'incursion terrestre lancée le 3 janvier.

Selon les médias israéliens, le gouvernement hésite à donner le feu vert à cet assaut en raison d'un désaccord entre Ehoud Olmert et ses deux principaux ministres. Le ministre de la Défense, Ehoud Barak, et la ministre des Affaires étrangères, Tzipi Livni, seraient opposés à la poursuite des opérations militaires. Le premier ministre serait quant à lui favorable à une incursion plus profonde en territoire palestinien afin de neutraliser les bases de lancement de roquettes.

Pendant ce temps, l'armée israélienne presse le cabinet Olmert de trancher. Ses généraux affirment que les troupes doivent soit avancer, soit se replier, car les soldats deviendront des cibles faciles pour leurs ennemis s'ils campent sur leurs positions.

Les services de renseignement israéliens doutent que le Hamas "agite le drapeau blanc". Ils affirment que le groupe garde des armes et des roquettes dans des caches en attendant la fin des combats.

 

Le Hamas au bout du rouleau?

 

Israël n'est pas seul à évoquer la fin des combats. En Égypte, l'agence de presse officielle MENA a fait état de progrès dans les discussions entre le chef des services de renseignement égyptiens et une délégation du Hamas. Un responsable égyptien a qualifié les entretiens de "positifs".

Selon MENA, la délégation du Mouvement de la résistance islamique a convenu de la nécessité de mettre un terme aux affrontements dès que possible. Les discussions reprendront aujourd'hui.

Le leader en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a pourtant déclaré samedi que l'offensive israélienne est un "holocauste". Il a aussi appelé les Palestiniens à lancer une nouvelle intifada contre l'envahisseur.

Selon des diplomates européens qui participent aux pourparlers, Israël doit bientôt décider si un cessez-le-feu durable peut être négocié par l'intermédiaire de l'Égypte, l'un des seuls pays arabes à reconnaître l'État hébreu. Le pays enverra d'ailleurs une délégation au Caire, ce matin, afin de discuter du plan de paix proposé par le président Hosni Moubarak.

D'après le New York Times, Tel-Aviv et Washington veulent que le Hamas s'engage à cesser les tirs de roquette et que l'Égypte bloque les tunnels de contrebande vers la bande de Gaza. En échange, Israël mettrait fin à son assaut et permettrait le passage de nourriture et de carburant en territoire palestinien. Des soldats européens seraient chargés de garder le passage de Rafah, entre Gaza et l'Égypte.

Par ailleurs, une enquête de l'armée israélienne a conclu qu'une bavure est à l'origine de la mort de 39 personnes, la semaine dernière, dans le bombardement d'une école des Nations unies à Gaza. Trois obus ont été tirés contre des militants du Hamas qui venaient de tirer une roquette depuis les parages de l'école, ont affirmé des responsables militaires israéliens. L'un des tirs a raté la cible.

Avec AP, AFP, Haaretz, The New York Times, CNN