Cet automne, Israël a refusé d'accueillir le rapporteur spécial de l'ONU sur les territoires palestiniens, Richard Falk. Le juriste de l'Université Princeton a été expulsé du pays dès son arrivée à l'aéroport à cause de plusieurs déclarations très critiques sur l'État hébreu. Il a entre autres qualifié l'embargo israélien sur Gaza de «crime contre l'humanité».

Peu après, le président de l'Assemblée générale de l'ONU, le Nicaraguayen Miguel D'Escoto, a affirmé qu'Israël impose un apartheid sur les Palestiniens. Le père d'Escoto, prêtre catholique et ex-ministre sandiniste, reprenait les propos du prédécesseur de Me Falk au poste de rapporteur spécial, l'avocat sud-africain John Dugard.

 

Ces déclarations de personnalités importantes au sein de l'ONU sont souvent reprises par les critiques d'Israël et de son comportement envers Gaza et la Cisjordanie. Elles prouvent, selon eux, qu'Israël est sans aucun doute le coupable ou l'agresseur, du moins la partie à blâmer dans le conflit.

La virulence de ces commentaires découle du mandat très particulier qui leur est donné par le Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Ce mandat est basé sur la notion d'occupation de Gaza et de la Cisjordanie par Israël, et donc n'examine que les actions de l'occupant israélien. En entrevue avec le quotidien Jerusalem Post l'été dernier, Me Dugard a souhaité que ce mandat, unique en son genre pour un rapporteur spécial, soit abrogé pour pouvoir rendre compte des actions palestiniennes comme les tirs de roquettes du Hamas.