Plusieurs personnes qui s'apprêtaient à commettre des attentats à Bahreïn ont été arrêtées mardi, ont annoncé mercredi les services de sécurité de cet État du Golfe.

«Un groupe de personnes a été arrêté tôt mardi (...) Elles planifiaient de faire exploser des engins de fabrication artisanale qui contenaient des matières inflammables et une grande quantité de billes de fer», ont indiqué les services de sécurité du royaume dans un communiqué.

Le groupe avait prévu de perpétrer ses attentats mardi, pendant les célébrations de la Fête nationale, selon le communiqué.

Les membres du groupe «avaient prévu de faire de gros dégâts et (d'infliger) des blessures directes», ajoute le texte.

Selon les services de sécurité, le groupe a été arrêté à l'aube et les autorités enquêtent désormais sur cette affaire.

Le royaume de Bahreïn est très rarement le théâtre d'attentats.

Archipel du Golfe relié par un pont avec l'Arabie saoudite, il est l'un des plus proches alliés des Etats-Unis dans la région et accueille à Manama le siège de la Ve flotte américaine.

Près de 5000 Américains, principalement des soldats, vivent à Bahreïn.

Cette monarchie du Golfe entretient aussi des contacts politiques avec Israël, en dépit de nombreuses résistances dans le pays : le prince héritier Salmane ben Hamad Al-Khalifa a rencontré des responsables israéliens lors du Forum économique mondial en 2000 et 2003. Le chef de la diplomatie bahreïnie, Cheikh Khaled ben Ahmad Al-Khalifa, a lui-même vu son homologue israélienne Tzipi Livni à l'ONU l'an dernier.

Des heurts opposent souvent la population du royaume, majoritairement chiite, et les services de sécurité de la famille régnante, de confession sunnite.

En décembre 2007, la mort d'un manifestant après un rassemblement chiite avait provoqué des violences contre la police. Quinze personnes avaient été arrêtées et inculpées pour s'être réunies sans autorisation, pour avoir brûlé une voiture de police et avoir commis des actes de violence contre les autorités.