Le président américain George W. Bush a annoncé samedi que l'accord de sécurité entre les États-Unis et l'Irak, approuvé la semaine dernière, allait conduire au retrait des 150 000 soldats américains présents dans le pays en deux phases, d'ici la fin de l'année 2011.

La première phase débutera en 2009, lorsque les troupes américaines se retireront de Bagdad et d'autres villes irakiennes, avant la fin du mois de juin, a précisé George W. Bush lors de son allocution hebdomadaire à la radio. Le nouveau traité prévoit le retrait total des troupes américaines d'Irak d'ici 2011. «Il y a quelques années seulement, un tel accord était inimaginable», a-t-il souligné. «Le chaos et la violence rongeaient l'Irak. Les terroristes s'emparaient de nouveaux territoires et utilisaient la violence pour diviser le peuple irakien selon des lignes sectaires. Et la nation s'approchait de la faillite politique et de la guerre civile.»

«Aujourd'hui, la violence a radicalement reculé», a poursuivi le président américain. «Nos forces ont porté des coups puissants contre Al-Qaeda. L'armée irakienne accroît ses aptitudes, en menant la lutte contre les extrémistes.»

«La guerre en Irak a nécessité beaucoup de temps et une grande quantité d'argent», a reconnu George W. Bush. «Des milliers de nos meilleurs citoyens ont donné leur vie pour rendre notre pays plus sûr (...). La guerre en Irak n'est pas encore terminée, mais grâce à cet accord et au courage de nos (soldats) hommes et femmes en Irak, elle est en voie d'être remportée, de manière décisive».

L'accord de sécurité, conclu par les trois membres du Conseil présidentiel irakien la semaine dernière, prendra effet le mois prochain. Il remplacera l'actuel mandat des Nations unies qui expire le 31 décembre 2008.

Le mois dernier, les attaques terroristes sont tombées à leur plus bas niveau depuis le début de la guerre en Irak en 2003. Au total, le conflit a coûté la vie à plus de 4 200 soldats américains.