Le candidat laïc Nir Barkat, un homme d'affaires fortuné de droite, a remporté les élections municipales à Jérusalem de mardi, avec 52% des voix, selon les résultats officiels complets publiés mercredi matin.

Son rival ultra-orthodoxe Meir Porush a obtenu 43% des suffrages, tandis que le milliardaire d'origine russe Arcady Gaydamak arrive en troisième position avec 3,6% des voix et le quatrième candidat, Dan Biran, n'en rassemble qu'1%.

Juste avant la fermeture des bureaux de vote, à 22H00 (20H00 GMT), le taux de participation à Jérusalem atteignait 42%, selon les chiffres officiels.

Cette annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Depuis 2003, la mairie de Jérusalem était dirigée par Uri Lupolianski, un ultra-orthodoxe qui ne se représentait pas.

Toujours selon le sondage de Channel One, le milliardaire d'origine russe Arcady Gaydamak, a obtenu 7% des voix. A la traîne dans les sondages, ce dernier espérait créer la surprise en ralliant les voix arabes après avoir publié des encarts dans les quotidiens arabes présentant ses adversaires comme des «racistes».

Un quatrième candidat, Dan Biran, a obtenu 1% des voix, selon le sondage de Channel One.

Les deux principaux prétendants s'étaient livrés à une surenchère à droite soutenant «l'indivisibilité de la capitale» afin de s'attirer les voix des électeurs d'une ville foncièrement conservatrice.

Nir Barkat a ainsi obtenu l'appui du rabbin Mordehaï Eliahou, guide spirituel du Parti National Religieux, une formation qui soutient la colonisation israélienne, tandis que Meïr Porush s'est trouvé des appuis au sein de l'extrême droite.

Juste avant la fermeture des bureaux de vote, à 22H00 (20H00 GMT), le taux de participation à Jérusalem atteignait 42%, selon les chiffres officiels.

Les résultats officiels définitifs du scrutin ne sont pas attendus avant 01h00 mercredi (18h00 HAE mardi).

Le scrutin concernait 159 localités, y compris les colonies de Cisjordanie et du plateau du Golan, ainsi que Jérusalem-est.

À Jérusalem-est, la grande majorité des commerçants palestiniens ont observé une grève à l'appel d'une coalition d'organisations pour dénoncer la tenue «d'élections sous occupation» israélienne.

Sept personnes tentant de faire respecter le mot d'ordre de grève ont été arrêtées, selon la police.

Les quelque 250 000 Palestiniens de Jérusalem, qui ont un statut de résidents, peuvent voter aux municipales, mais pas aux législatives.

Lors des précédents scrutins municipaux, les Palestiniens s'étaient massivement abstenus. Cette année, ils ont été appelés une nouvelle fois à boycotter les élections par l'Autorité palestinienne afin de ne pas cautionner l'annexion de cette partie de la ville.

Un policier a été légèrement blessé lorsque des juifs ultra-orthodoxes, qui appelaient au boycottage du scrutin en estimant qu'il ne peut y avoir d'Etat juif avant la venue du messie, ont tenté de barrer l'accès à un bureau de vote de Jérusalem et lancé des pierres contre les forces de l'ordre, selon le porte-parole de la police Micky Rosenfeld. Une personne a été arrêtée.

A Tel-Aviv, coeur économique du pays, l'inconnue portait sur le duel entre Ron Huldaï, le maire sortant de tendance libérale, et le député communiste Dov Khenin, qui a mené une campagne sur le thème de l'écologie et dénoncé la politique de son adversaire qui a fait de Tel-Aviv une «ville pour les riches».

Ron Huldaï, élu facilement lors deux précédents scrutins, pourrait, selon les médias, être mis en ballottage.