Au moins dix Irakiens ont été tués et plusieurs dizaines ont été blessés dimanche dans des attentats, dont certains suicide, dans les régions les plus dangereuses d'Irak et dans un ancien bastion de l'insurrection antiaméricaine.

En début de soirée, un attentat à la moto piégée dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, a causé la mort de quatre personnes, ont indiqué à l'AFP des sources policières et médicales. La moto avait été garée en face d'un magasin, sur un marché aux vêtements de Khalis, et a explosé vers 17H30 locales, à une heure de grande affluence, blessant également treize personnes, dont un officier de la police irakienne chargé de la coordination des opérations de sécurité dans la localité.

Khalis est situé à 20 km au nord de Baqouba, la capitale de la province de Diyala (70 km au nord-est de Bagdad). 

La province de Diyala, considérée comme l'une des plus dangereuses d'Irak,  est régulièrement touchée par des attentats, résultat de la lutte meurtrière entre des affiliés d'Al-Qaeda et les «Sahwa», des comités d'ex-insurgés reconvertis dans la lutte contre le réseau extrémiste et payés jusqu'à peu par l'armée américaine.

Plus tôt dans la journée, trois civils ont été tués et sept blessés dans un attentat suicide commis par une femme kamikaze près de Falloujah, à l'ouest de Bagdad.

La kamikaze a actionné sa ceinture d'explosifs devant l'entrée d'un hôpital situé au sud de la ville, ancien symbole de l'insurrection sunnite antiaméricaine.

L'attentat a tué deux Irakiens et une Irakienne.

Par ailleurs, deux attentats ont été perpétrés à Mossoul, le «dernier bastion urbain d'Al-Qaeda» selon l'armée américaine.

Trois soldats irakiens ont été tués et quatre blessés dans un attentat visant l'armée irakienne dans le centre de Mossoul vers 13H00 HAE.

Et onze Irakiens, dont six policiers, ont été blessés dans un attentat suicide à la voiture piégée à Mossoul.

Capitale de la province de Ninive, Mossoul et ses plus de 1,5 million d'habitants sunnites, chiites, chrétiens et kurdes, est considérée par le commandement américain comme le foyer de l'action des partisans en Irak d'Oussama ben Laden, repoussés en 2007 de Bagdad et de l'ouest du pays.

L'armée irakienne y mène depuis le 14 mai une vaste offensive contre la branche irakienne d'Al-Qaeda mais des attentats continuent très régulièrement de faire des victimes.