La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice a admis jeudi, à son arrivée en Israël, qu'un accord israélo-palestinien d'ici la fin de l'année, serait impossible à réaliser.

«Nous espérons que le processus d'Annapolis (ndlr : la conférence sur le PO organisée fin 2008 aux Etats-Unis) a jeté les bases qui devraient rendre possible la création d'un Etat palestinien, lorsque les circonstances politiques le permettront», a déclaré Mme Rice au début d'une tournée qui doit la conduire, outre Israël, également en Cisjordanie.

«Je pense que, peu importe ce qui se passe d'ici la fin de l'année, nous aurons une base solide pour progresser vers une conclusion», a-t-elle estimé.

«A un moment donné, il sera important de consigner d'une manière ou d'une autre tout ce qui aura été accompli» depuis le lancement de ce processus sous l'impulsion du président américain sortant George W. Bush, a ajouté Mme Rice.

La secrétaire d'Etat a assuré qu'elle continuerait à travailler sur le dossier d'un règlement du conflit au Proche-Orient jusqu'à son «dernier jour» au poste de secrétaire d'Etat.

«Israël se trouve en pleine période électorale et cela limite les capacités d'un gouvernement à conclure sur ce qui constitue le noeud du conflit entre Israël et les Palestiniens. Mais je pense que nous pouvons continuer sur notre lancée», a souligné Mme Rice.

Elle doit s'entretenir à Tel Aviv avec le Premier ministre israélien sortant Ehud Olmert et son homologue israélienne Tzipi Livni avant de se rendre vendredi à Ramallah (Cisjordanie) pour rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas.

Lors de son séjour dans la région où elle effectue sa 19e visite depuis deux ans, Mme Rice se rendra également en Jordanie et en Egypte, où elle participera dimanche à une réunion du Quartette sur le Proche-Orient qui comprend les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie et l'ONU.

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