Les corps de 34 jeunes chiites, disparus il a trois ans dans la province sunnite d'al-Anbar (ouest de l'Irak), ont été ramenés mercredi à Kerbala, d'où ils étaient originaires, a constaté un photographe de l'AFP.

Les squelettes ont été ramenés par leurs proches à la mosquée Aboul Fadel al-Abbas, dans un quartier pauvre de la ville sainte de Kerbala, à 110 km au sud de Bagdad.Selon un responsable du bureau de Moqtada Sadr dans la ville, ces 34 jeunes avaient été recrutés le 8 novembre 2005 par un homme se présentant comme un officier irakien pour servir dans la ville rebelle de Ramadi, à 110 km à l'ouest de Bagdad.

Mais en fait, l'agent recruteur les avait conduits à Qaëm, à 550 km à l'ouest de Bagdad, près de la frontière avec la Syrie, où ils avaient été liquidés et enterrés dans une usine de phosphore désaffectée dans cette ville.

Il y a trois jours, le propriétaire a rouvert son entreprise et a découvert les squelettes avec à côté d'eux des cartes d'identité prouvant qu'ils étaient originaires de Kerbala.

Les funérailles doivent avoir lieu jeudi dans la ville sainte. A la fin de 2005, les insurgés tenaient le haut du pavé dans la province d'al-Anbar et les meurtres confessionnels s'étaient multipliés.