Plusieurs milliers de personnes ont assisté vendredi à l'inauguration de la mosquée Mohamed al-Amine à Beyrouth, la plus grande du Liban et dont la construction avait été lancée par l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, assassiné en 2005.

Avant le début de la prière, le député Saad Hariri, fils de l'ancien président du Conseil, a dévoilé une large plaque en marbre rappelant que son père avait financé l'édification de la mosquée sunnite pour un montant de 24 millions de dollars.

Saad Hariri tentait de retenir ses larmes après avoir lu des versets du Coran sur la tombe de son père, qui jouxte la mosquée et où sont également enterrés ses sept gardes du corps tués dans l'attentat du 14 février 2005 à Beyrouth.

Le mufti d'Egypte, cheikh Ali Gomaa, son homologue libanais cheikh Mohamed Rachid Kabbani, le Premier ministre libanais Fouad Siniora, le mufti général de Jérusalem, cheikh Mohamed Hussein, ainsi que les ministres des Waqfs (Biens religieux) d'Arabie saoudite, d'Irak et du Koweït figuraient parmi les présents.

Les fidèles, trop nombreux pour tenir dans la salle principale de la mosquée Mohamed al-Amine (Mohamed l'honnête), d'une capacité de 5000 personnes, ont débordé vers l'extérieur et prié en plein air.

Rafic Hariri avait posé la première pierre de la mosquée en 2002, souhaitant qu'elle devienne la plus grande et la plus opulente du Liban.

De style ottoman, le bâtiment qui occupe une surface de 10 000 m2, s'inspire de la Mosquée bleue d'Istanbul de l'architecte ottoman Sinan. Les larges coupoles recouvertes de céramique bleue importée d'Italie et les quatre minarets peuvent être vus de tout Beyrouth.

La coupole principale est décorée de figures géométriques dorées, les murs sont recouverts de versets du Coran tandis que de larges lustres en cristal fabriqués spécialement en France décorent les plafonds.

Les cloches des dix églises avoisinantes ont sonné pour saluer l'inauguration.