Un député irakien appartenant au mouvement du chef chiite radical Moqtada Sadr est mort des suites de ses blessures dans un attentat commis jeudi dans le nord-est de Bagdad, a indiqué à l'AFP son mouvement politique.

«Le comité politique annonce la mort des suites de ses blessures du député Saleh al-Ogaïdi après un attentat à la moto piégée commis à Bagdad», a déclaré le mouvement sadriste dans un communiqué diffusé depuis Najaf, à 160 km au sud de Bagdad.

Jeudi matin, une bombe dissimulée sur une moto garée dans le quartier de Sadr City (nord-est de la capitale) a explosé près de la voiture de Saleh al-Ogaïdi, blessant le député sadriste et tuant un passant.

Grièvement blessé, le parlementaire a succombé quelques heures plus tard à ses blessures. Quatre autres personnes ont été blessées dans l'attentat, dont le secrétaire de M. Ogaïdi.

Il s'agit du premier parlementaire irakien assassiné depuis 18 mois dans le pays. En avril 2007, un attentat à la bombe avait visé l'enceinte du Parlement irakien, dans la «zone verte» ultra-fortifiée de Bagdad, tuant huit personnes, dont un député.

Cette attaque intervient alors que Bagdad, après une amélioration notable de la sécurité depuis un an, connaît une recrudescence des attaques et attentats à la voiture piégée depuis un mois.

Début septembre, anticipant cette hausse des violences, les forces de sécurité irakiennes avaient mis en garde contre de nouveaux attentats à venir et une possible campagne d'assassinats ciblés contre des personnalités politiques.

Docteur en histoire, 41 ans et père de cinq enfants, M. Al-Ogaïdi comptait parmi les 32 membres du mouvement sadriste élus en 2005 au Parlement irakien.

Il était élu du quartier Sadr City, bastion sadriste et immense faubourg populaire dans le nord-est de Bagdad.

Le mouvement de Moqtada Sadr, bête noire des Américains, a compté six ministres de juin 2006 à avril 2007 dans le gouvernement du Premier ministre Nouri al-Maliki.

Jeudi matin, également à Sadr City, une autre bombe a explosé au passage d'un convoi de police, tuant un civil et blessant quatre personnes, dont deux policiers, selon une source au sein des services de sécurité.