L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a estimé jeudi que l'épidémie de choléra en Irak semblait moins grave que l'an dernier, tout en appelant les autorités irakiennes, qui font état de 339 cas et cinq morts, à rester en alerte et à publier le nombre exact des victimes.

«La mission (de l'OMS dépêchée dans la province de Babylone) a souligné que l'épidémie de cette année semblait moins grave que celle de l'an dernier», même si elle s'étend dans les zones rurales privées d'eau potable et de système d'évacuation des eaux usées, indique-t-elle dans un communiqué.L'agence onusienne met toutefois en garde les autorités contre toute «suffisance» et souligne l'importance de «la surveillance», des «compte-rendus exacts» et des mesures destinés à circonscrire l'épidémie, «critiques» selon elle «pour éviter une expansion de la maladie».

Lors de sa mission à Babylone, l'OMS a répertorié 306 cas confirmé de choléra dans 10 provinces, bien «en deçà des 4 700 cas de l'an dernier et même de la moyenne de 600 habituellement observée en Irak».

Elle ajoute que 12 personnes en sont mortes jusqu'ici. Des informations contradictoires circulent sur le nombre de morts, estimé à 30 par certaines sources locales, mais à seulement cinq par le gouvernement.

«Nous avons 339 cas de choléra: 200 à Babylone, 58 à Karkh, trois à Rasafa à Baghdad, trois à Najaf, trois à Anbar, un à Diyala et à Misan, 39 à Bassorah, deux à Diwaniyah and 29 à Kerbala», a déclaré à l'AFP le ministre irakien de la Santé, Saleh Mahdi al-Hasnawi.

Plus des deux tiers des cas de choléra recensés en Irak le sont dans la province central de Babylone, précise l'OMS.