Onze policiers afghans ont été tués samedi dans la province d'Herat (ouest) alors qu'ils patrouillaient dans les environs d'un barrage hydro-électrique en cours de reconstruction par des ingénieurs indiens, selon un gouverneur de district de cette province, Sayed Gul Chishti.

«Ces policiers étaient responsables de la sécurité du barrage et patrouillaient dans ses environs lorsqu'ils ont été attaqués par des dizaines de rebelles dans un village proche du barrage de Salama, et onze d'entre-eux ont été tués», a-t-il déclaré à l'AFP.

Deux talibans ont également été tués dans les combats, a-t-il ajouté.

Selon Sayed Gul Chishti, les attaquants étaient des rebelles restés fidèles à un ancien commandant du temps de l'invasion soviétique, Ghulam Mustafa «qui a maintenant rejoint les talibans».

Interrogé au téléphone par l'AFP, Ghulam Mustafa a admis que ses hommes avaient tué des policiers mais a démenti avoir rejoint les talibans.

«Je n'ai rien à voir avec les talibans. Nous avons tué dix policiers mais ce sont eux qui ont attaqué les premiers», a-t-il déclaré.

Les talibans, qui avaient annoncé qu'ils respecteraient dimanche la Journée pour la Paix et n'engageraient aucun combat, ont tenu semble-t-il leur parole.

Le représentant de l'Organisation mondiale pour la Santé (OMS), Peter Graff, s'est félicité que cette trêve puisse permettre à environ 14.000 volontaires de vacciner de dimanche à mardi contre la polio 1,85 million d'enfants de cinq ans, dans six provinces du pays.