Quatre soldats canadiens tombés lors de la Première Guerre mondiale vont être inhumés jeudi, un siècle après leur mort, dans un cimetière militaire britannique du nord de la France.

Portés disparus depuis août 1917, ces quatre hommes âgés de 20 à 33 ans avaient été tués lors de combats acharnés pour reprendre aux troupes allemandes la cote 70, une colline proche de Lens, ville du nord de la France, selon un communiqué du ministère canadien de la Défense.

Cette offensive, menée par les troupes canadiennes entre le 15 et 25 août, avait fait plus de 10 000 morts et blessés dans leurs rangs, dont plus de 1300 sans sépulture connue, précisent les autorités canadiennes.

Les restes des quatre soldats, qui seront enterrés en présence de membres de leur famille lors d'une cérémonie organisée à Loos-en-Gohelle par les Forces armées canadiennes, ont été retrouvés entre 2010 et 2016 lors d'opérations de destruction d'anciennes munitions et d'un chantier de construction aux environs de Lens.

Les services du ministère canadien de la Défense sont parvenus à les identifier en octobre dernier en combinant analyse anthropologique médico-légale, recherche historique et analyse génétique (ADN).

Ces découvertes de dépouilles souvent enterrées à la hâte à proximité des tranchées sont «fréquentes» dans le département local du Pas-de-Calais, a indiqué la préfecture.

Plus d'une vingtaine de corps de soldats ont ainsi été exhumés depuis novembre sur le site du futur hôpital de Lens, selon le journal régional La Voix du Nord.

Les pays du Commonwealth - qui rassemble les territoires de l'ancien Empire britannique - examinent régulièrement les restes humains mis à jour pour tenter de les identifier, a souligné le ministère canadien de la Défense.

Une quinzaine de militaires canadiens portés disparus pendant la Première Guerre mondiale ont ainsi pu être identifiés dans le cadre d'un programme d'identification établi en 2007.

Les historiens estiment à 700 000 (sur 3,5 millions de morts) le nombre de soldats de toutes nationalités portés disparus sur le front ouest (Belgique, nord de la France, Alsace), théâtre principal des combats de la Guerre de 14-18.